APERÇU
FORMATION
La résidence médicale, comme de nombreux autres emplois avec des heures de travail exigeantes, présente des risques pour la sécurité des stagiaires; la fatigue est l’un de ces risques. Par le passé, et dans certaines situations actuellement, on a attribué à des résidents des périodes de travail de 24 heures consécutives ou plus, sans sommeil réparateur. Certaines préoccupations concernant les conséquences de telles périodes de travail sur la santé physique, mentale et en milieu de travail des résidents sont au cœur du débat entourant les heures de travail des résidents (Comité directeur national, 2013).
Les données probantes tirées de multiples études évaluant les effets de la fatigue sur le rendement des professionnels de la santé indiquent que la fatigue accroît les risques d’erreur médicale, compromettant la sécurité des patients tout en accroissant les risques pour la sécurité et pour le bien-être personnel (The Joint Commission, 2011). Qu’il s’agisse d’accidents d’automobile après une garde ou d’une erreur de traitement durant une période de travail, les données montrent que le manque de sommeil chronique entraîne des erreurs; les résidents et les médecins sont aussi vulnérables aux effets de la fatigue que le reste de la population (Asch et coll., 2017). Les efforts pour minimiser ces risques ne peuvent se
limiter à aborder simplement les heures de travail des résidents; dans les recommandations de son rapport de 2013, le Comité directeur national sur les heures de travail des résidents a indiqué qu’une approche unique pour les heures de travail des résidents ne serait pas efficace ou appropriée au Canada (Comité directeur national sur les heures de travail des résidents, 2013). Il est donc essentiel d’effectuer une transition vers une gestion des risques liés à la fatigue durant la résidence pour apporter un appui au rôle double d’apprenant et de fournisseur de soins de santé.
RECONNAÎTRE
LE MIEUX-ÊTRE DES RÉSIDENTS EST IMPORTANT.
LES RISQUES LIÉS À LA FATIGUE TOUCHENT TOUT LE MONDE.
Dans un cadre de responsabilité partagée, les stagiaires doivent jouer un rôle clé en gérant leur propre fatigue et en la signalant à leurs superviseurs, à leurs pairs et à l’équipe soignante. Pour soutenir ces efforts, les responsables de la formation médicale doivent veiller à la mise en place de pratiques visant à assurer que chaque stagiaire est en mesure de remplir son rôle à l’égard de la gestion des risques liés à la fatigue.
- Renseignements généraux
- Principes de GRF
- Politique et gouvernance
AGIR
Il existe des outils pour favoriser le changement
DES MESURES PEUVENT ÊTRE PRISES POUR GÉRER LES RISQUES LIÉS À LA FATIGUE À TOUS LES NIVEAUX.
Les stratégies utilisées pour prévenir et gérer les dangers liés à la fatigue pendant la résidence doivent être exhaustives et refléter le contexte local, tout en reconnaissant l’incidence et les conséquences de la fatigue sur la formation médicale sur le plan physique, professionnel, psychologique et sociologique.
- Vérification du système de GRF : Vérification de la politique, de la formation, et des stratégies et des méthodes d’évaluation des risques
- Contribution à l’infrastructure de GRF : Partage des connaissances et pratiques exemplaires
- Ressources supplémentaires
- Annexes et références
S'ADAPTER
La création d’une culture équitable est notre responsabilité
CRÉER UNE CULTURE DANS LAQUELLE LA GESTION DES RISQUES LIÉS À LA FATIGUE EST LA NORME.
Pour qu’une approche de gestion des risques liés à la fatigue soit réussie, il est nécessaire d’établir une culture qui discute activement de la fatigue, et qui la reconnaît comme étant un risque dans la formation et dans la pratique. Cela comprend l’intégration continue de mesures constructives et réalistes qui améliorent la sécurité du milieu de formation clinique.
- Recommandations sur le système : Évaluation des risques
- Outils et stratégies d’atténuation des risques
- Recommandations pour la formation et l’éducation et études de cas
GÉRER LA FATIGUE
Gérer la fatigue représente une étape importante pour la formation médicale au Canada, puisqu’elle nous permet de rejoindre les pays les plus avancés et d’adopter les pratiques exemplaires en matière de gestion des risques liés à la fatigue. Y arriver nous permettra d’établir des environnements de formation où les risques liés à la fatigue sont reconnus, et où les individus et les équipes sont capables de reconnaître les risques et sont habilités à adopter des stratégies adaptées au contexte local. Se concentrer sur la gestion des risques liés à la fatigue ne signifie pas que les longues heures de travail sont acceptables; plutôt, cette approche reconnaît les risques associés aux heures de travail prolongées et vise à déterminer des approches pratiques pour en gérer les risques.